Mohamed Bangoura n'est pas devenu djembéfola : il est djembéfola. Il ne frappe pas, il fait parler la peau que le bois lui tend. C'est en cela qu'il est un maître. !!

Elève de Famoudou KONATE, Arafan TOURE, légitimement, Mohamed Bangoura a place de Maître djembefola en Guinée.

Son art, comme il se doit dans les mondes africains, est fait pour être transmis selon des critères d’apprentissage où le visuel permet d’incorporer le sens des rythmes. Il ne suffit pas de frapper mais de faire « parler la peau », de lui rendre sa véritable fonction de communication et de circulation d’un sens social commun entre humains
Ce répertoire culturellement inscrit auquel Mohamed Bangoura a été initié, il l’enseigne. La transmission traditionnelle est aussi toute tournée vers la modernité puisque depuis plusieurs années il professe en France devant des publics de jeunes et d’adultes de tous niveaux y compris en Master Class et en Guinée.

Respectant ses devoirs, il a fondé un lieu de transmission : Le Conservatoire des Arts Traditionnels et Modernes de Bassengué, jusqu’à ce jour totalement autofinancé. A terme, cet espace, au cœur d’un quartier de Conakry, est destiné à développer une véritable politique de reconnaissance des titres acquis dans les musiques vivantes orales.
Les troupes et musiciens répètent et apprennent dans ces murs. Le répertoire traditionnel est évidemment le premier abordé, mais les influences glanées sur les routes musicales alimentent de nouveaux arrangements. Une pépinière de jeunes artistes y rencontrent les Anciens : de ces alliances vient l’incroyable force que Diable Rouge déploie sur scène.

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